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Coup de cœur : à la découverte de l’abbaye de Gellone

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Le Département d’Histoire de l’Université Paul-Valéry a organisé cette année l’atelier « Autour de l’abbaye de Gellone », dirigé par Isabelle Augé et Thomas Granier. Après quelques révisions de l’histoire de Saint-Guilhem-le-Désert, nous avons eu la chance de visiter l’abbaye. Nous avons également découvert les coulisses des Archives Départementales Pierres Vives, qui conservent les deux versions de la charte de fondation de Gellone, le cartulaire et l’inventaire des archives réalisé au XVIIIe siècle. Notre projet est de vous communiquer nos connaissances tout en vous donnant envie de découvrir les secrets du site.

1 - Site et origines

Le village de Saint-Guilhem-le-Désert est né autour de l’abbaye de Gellone implantée sur le ruisseau du Verdus, affluent de l’Hérault. Le Verdus a creusé le Val de Gellone, cadre parfait pour l’isolement monastique. L’abbaye a été fondée en 804 par Guillaume comte de Toulouse, cousin de Charlemagne, sous l’influence du grand réformateur monastique Benoît d’Aniane.

Val de Gellone (premier plan) et cirque de L’infernet vu du village de Saint-Guilhem-le-Désert. Photographie par Isabelle Augé.

Façade ouest de l’abbaye, abside (à droite), dortoir à gauche. Photographie par Laura Gervier.

2 - Historique de Gellone

Guillaume meurt en 812, il est considéré comme un saint à partir du Xe siècle et sa sépulture vient renforcer la réputation du monastère. À partir du siècle suivant, les moines affirment posséder une prétendue relique de la Vraie Croix. De plus, la position sur les routes du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle contribue aussi à la prospérité économique et au développement de Gellone. Les archives de Gellone brûlent en 1066. Les moines

d’Aniane veulent alors profiter de l’impossibilité pour Gellone de prouver ses droits pour revendiquer une autorité fondée sur l’influence exercée par Benoît d’Aniane au moment de la fondation. Malgré plusieurs interventions pontificales en faveur de Gellone à partir de 1068, Aniane continue de revendiquer son autorité sur cette dernière jusqu’aux années 1130-1140 ; l’indépendance de Gellone est alors définitivement reconnue.

3 - Patrimoine et sensibilisation

Le patrimoine de Gellone, notamment son architecture, est riche en histoire. En témoigne la présence de l’art roman et de l’art gothique qui se côtoient aujourd’hui. Le monastère a subi des dégradations : il a servi de carrière de pierre et les façades de l’abbaye ont été abîmées par le mortier que l’on appliquait autrefois pour « renforcer » les structures. L’abbaye possède depuis peu dans son ancien réfectoire un musée lapidaire qui expose quelques sculptures et inscriptions appartenant au monument. Dans l’église abbatiale se trouve l’autel du Sauveur dit « de Saint-Guilhem », œuvre d’art du XIIe siècle tout récemment restaurée. Le classement au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998 témoigne de la valorisation récente de l’abbaye grâce aux efforts de la municipalité.

Voûtes d’arrêtes à croisée d’ogives dans le vestibule. Photographie par Léa Vivier.

 Plafond de la nef, arcs romans. Photographie par Léa Vivier.

Détail, Musée lapidaire. Photographie par Isabelle Augé.

À moins de trois quarts d’heure de route de Montpellier, l’abbaye est aujourd’hui au cœur d’un petit village au charme particulier, entouré d’un cadre naturel apaisant et spectaculaire. Ce site est propice à la fois à la découverte d’un patrimoine culturel et aux loisirs de plein air.

Julien Breney, Laura Gervier, Léa Vivier

Pour aller plus loin…. M. Desachy, D. Le Blévec et G. Mallet (dir. scientifique), Saint-Guilhem-le-désert. La grâce de l’abbaye de Gellone, Strasbourg, 2018.

Autel roman dit du « Saint-Sauveur », dédié à Saint-Guilhem au centre de la chapelle. Photographie par Isabelle Augé.

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