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Les anciens de Paul Va' : entretiens en série

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Après avoir fait son Master Mondes Médiévaux, Océane R. est partie en thèse de doctorat. Rattachée au Centre d’Études Médiévales de Montpellier (CEMM), sa thèse porte sur Les hérésies à l’université de Paris au début du XIIIe siècle : Amaury de Bène, David de Dinant et l’aristotélisme.

 

Pourquoi avoir fait une licence d’histoire ?

J’ai fait un bac L et je suis partie en licence LLCE Anglais, à Lyon. Au cours de cette licence, j’ai eu des cours d’histoire médiévale britannique qui m’ont énormément plu et qui m’ont poussé à poursuivre mes études en licence d’Histoire (parcours histoire). Je tenais à suivre le parcours dès la L1, même si j’avais la possibilité de passer directement en L2.

 

Quel genre d’étudiant étiez-vous ?

Je dirais bosseuse. Je travaillais mes cours et les complétais par des lectures annexes. J’étais assidue en cours et faisais le travail demandé et attendu des enseignants.

 

Votre projet professionnel en L1 était-il le même en L3 ?

En L1, je ne pensais pas encore partir en thèse. Je savais que je voulais poursuivre en histoire médiévale et partir en master d’histoire médiéval après ma licence… Pendant un certain temps, j’envisageais de partir un master patrimoine… pendant un instant.

 

Qu’est-ce qui vous a amené à faire un master recherche ?

La licence d’histoire m’a laissée sur ma faim : je voulais en savoir plus sur l’époque médiévale et, logiquement, je me suis tournée vers un master recherche en histoire. Je savais déjà plus ou moins quelles thématiques de recherche m’intéressaient : je voulais travailler sur les hérésies médiévales. Je connaissais les enseignants-chercheurs en histoire médiévale de l’Université Paul Valéry, et savais vers qui me tourner. Montpellier est assez connu pour son histoire médiévale et le thème des hérésies n’est pas étranger aux chercheurs du CEMM… ce qui était un grand plus ! Le master Mondes Médiévaux n’est pas qu’un master d’histoire : il comprend aussi des modules d’histoire de l’art et n’est pas aussi fermé que l’on pourrait le penser.

 

Pourriez-vous présenter votre thème de recherche ? Comment l’avez-vous défini ?

Mon mémoire de master portait sur un maître de l’université de Paris du XIIIe siècle et ses disciples : Amaury de Bène. J’ai défini ce thème avec Alessia Trivellone, qui fut ma directrice tout au long du master (aujourd’hui elle codirige ma thèse avec Patrick Gilli). En compilant mes sources, parmi lesquelles des textes et des miniatures, j’ai été amené à un long travail de traduction et de contextualisation des sources. En analysant les différents discours tenus, je me suis rendue compte qu’il y avait des contradictions, différentes doctrines imputées… Au final, je me suis intéressée à la construction du discours amauricien au fils des siècles. Au terme de cette analyse, je me suis retrouvée avec plus de questions que de réponses.

Ma thèse reprend ces questionnements : l’université de Paris est un lieu d’ébullition intellectuelle qui donne naissance à un ensemble de discours. Ceux tenus par Amaury de Bène et David de Dinant vont se démarquer du reste et être qualifié de discours hérétiques. L’idée essentielle, c’est d’ancrer cette étude dans une approche historique qui se démarque des travaux qui étaient essentiellement le fait de théologiens et/ou de philosophes.

 

Qu’avez-vous fait après votre master recherche ? Comment vos formations vous ont-elles (ou vous sont-elles) utiles dans votre projet actuel ?

J’ai eu l’opportunité de partir directement en thèse après le master… et d’obtenir un financement pour les trois premières années grâce à un contrat doctoral. La conclusion de mon master n’était pas satisfaisante et seule une thèse pouvait offrir la possibilité d’aborder le sujet dans son entièreté. Tout ce qui a été fait en master m’est plus qu’utile dans le cadre de mes recherches actuelles : le mémoire en a été le fondement de ma réflexion. Le master Mondes Médiévaux nous offre un cadre idéal.

La licence d’Histoire nous donne les connaissances de bases, tant d’un point de vue contenu historique que méthode. C’est au cours de la licence que j’ai pu commencer le latin (indispensable pour mes recherches !). Mais c’est vraiment le master qui forme au travail de la recherche. Dans le cadre du Master Mondes Médiévaux, il y a l’articulation entre histoire médiévale et histoire de l’art que nous offre un éventail d’outils d’analyse et nous donne de nouveaux procédés d’analyse. On a des cours de paléographie latine, de diplomatique… un ensemble d’outils indispensables à la recherche en histoire médiévale.

 

Un plan en tête pour la suite ? Quelles en sont les étapes ?

Quitter l’université, j’y suis depuis 2011 soit plus d’1/3 de ma vie. Plus sérieusement, finir la thèse dans un premier temps, puis très probablement préparer les concours de la conservation en bibliothèques. Je suis consciente que les places dans la recherche sont peu nombreuses, raison qui me pousse à ne pas forcément envisager de poursuivre dans cette voie.

 

Au cours de vos années d’études, quelles furent les difficultés rencontrées ? Comment les avez-vous affrontées ?

Du point de vue de la recherche, l’un des problèmes principaux fut celui des sources. Quand il y en a, elles sont en latin, il faut donc les traduire. Mais à force de les consulter, on finit par s’y habituer. Sinon, j’ai commencé mes études à Lyon, donc quand je suis arrivée à Montpellier il a fallu que je trouve mes repères tant dans la ville que dans l’université qui a un système très différent de celui auquel j’étais habituée.

 

Un (ou des !) conseil(s) pour les étudiants en licence ou en master ?

Il faut entretenir sa passion pour l’Histoire : c’est une source de motivation ! Il est nécessaire de se définir sa propre méthode de travail, comment et avec quoi exploiter au mieux son temps, on est tous différents et chacun travaille selon son rythme. Avoir des activités annexes qui permettent de sortir des recherches (le rugby pour moi).

Pour en savoir plus sur le Master Mondes Médiévaux https://mmm3.hypotheses.org/

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