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Lexique :

*Suovétaurile : sacrifice d’un porc, d’un bélier et d’un taureau, dans le cadre d’une lustratio (rite qui vise à mettre sous la protection des dieux une communauté et son territoire).

*Vici, canabae : agglomérations civiles qui se développent à proximité d’un camp légionnaire ou d’une agglomération civile principale.

*Prolétaires : citoyens pauvres, qui n’ont pour patrimoine que leurs enfants.

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L'armée romaine, puissance et gloire

L'exposition temporaire, du 15 décembre 2018 au 22 avril 2019, au Musée Antique d'Arles porte sur «L'armée romaine, la puissance et la gloire», une exposition utilisant plusieurs reproductions, maquettes et objets antiques.     

A travers cette exposition, partagée en sept sections thématiques, le visiteur peut ainsi se rendre compte de la vie des soldats en suivant les traces de leur vie dans les camps mais aussi dans la société, du début de leur métier jusqu'à leur retraite.   

Lors de cette exposition nous pouvons voir : qui dirige l'armée, comment elle fonctionne et s’organise, quelles sont ses armes, ses troupes, de quelle façon la vie civile et religieuse est pratiquée autour du camp militaire et de la garnison avec le suovétaurile* et les vici* (ou canabae*), en quoi l'équipement représente la richesse du légionnaire qui le porte, mais aussi comment était représenté l'ennemi ou plus précisément le « barbare ».     

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Mannequin d’un légionnaire romain à l’époque flavienne. La dynastie des Flaviens, qui a régné de 69 à 96, est l’une des quatre dynasties impériales qu’a connu le Haut-Empire romain. On a là un parfait exemple de l’effet de l’uniformisation des équipements des légionnaires romains.

L'armée romaine a connu des évolutions au fil du temps dans l'empire. Notamment avec la réforme de Marius, un général romain à l’origine entre 106 et 103 av. n.è. de la professionnalisation de la légion et de certaines innovations importantes. En effet, jusqu'au consulat de ce dernier en 107 av. n.è. seuls les citoyens des cinq classes censitaires, c'est-à-dire les plus riches ayant les moyens de s'équiper et de se nourrir, pouvaient servir dans les légions. Mais avec le nombre de campagnes militaires grandissant l'armée actuelle devient insuffisante. C'est alors qu'au moment de s'engager en Afrique Marius décide de lever des troupes en recrutant tous les prolétaires*, les citoyens les plus pauvres écartés jusqu'ici de l'armée, augmentant les effectifs d'une légion de 4000 à 6000.

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Tête en bronze d’Auguste (63 av. n.è -14 de n.è.). Premier empereur romain, il hérita du pouvoir à la mort de son grand-oncle Jules César (100 - 44 av.n.è).

On a alors la fondation d'une armée de métier. L'armement des légionnaires romains est uniformisé pour tous étant donné que l'Etat fournit équipement et nourriture. Avant la réforme, il existait plusieurs styles d’équipements. Un essai de standardisation des armes est réalisé pour faciliter la cohésion des manœuvres. Marius dote alors les légions romaines d'un même et unique symbole : l'aigle légionnaire, une hampe surmontée d'une aigle d'argent tenant dans ses serres un éclair, devenant ainsi un signe de ralliement et un symbole religieux protégeant les soldats. Avec cette réforme la légion devient plus imposante et flexible, chaque légionnaire disposant de son propre paquetage.   

Le légionnaire romain peut parfois vivre avec sa concubine et ses enfants dans la garnison, comme en témoigne la présence de chaussures d'enfants sur les sites de fouilles. Il ne peut toutefois pas se marier officiellement avant sa retraite. Mais généralement le légionnaire passe de longues années loin de sa famille et de ses amis, car il peut être assigné à un corps de troupes stationné dans des contrées

plus ou moins éloignées, notamment aux frontières de l'empire (par exemple le mur d'Hadrien en Angleterre). Cependant les légionnaires romains ne sont pas isolés de toute vie civile dans les garnisons et les camps dans la mesure où ils sont entourés d’agglomérations proches des camps, leur permettant d’exercer des activités en temps de paix.

Cette exposition temporaire nous ramène aux origines de la puissance de l'Empire romain, qui est allé jusqu'à conquérir tout le pourtour méditerranéen, et même au-delà, et dont l’hégémonie était fondée sur son armée : efficace, bien construite et organisée, dirigée par les meilleurs généraux, à l'équipement bien fourni. Une armée redoutée qui a apporté à l'Empire romain « gloire et puissance ».

 

Dorian Bérard

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Carte de l’empire romain à son expansion maximale en 135 de n.è., témoin de la puissance de ce dernier.

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